La Flamme de l’égalité : sur les traces brestoises des mémoires de l’esclavage

Vendredi 26 janvier, Max Relouzat, président de l’Association quimpéroise Mémoires des esclavages, accompagné de Pierrot Delourme secrétaire de l’Association, est intervenu au collège Anna Marly auprès d’une quarantaine d’élèves de 4e et de CM1 de l’Ecole Jacquard. C’est la 1re étape d’un projet de mémoire et d’Histoire lié à l’esclavage, mené conjointement par les enseignants d’Histoire géographie, de musique et de français du collège avec les professeurs des écoles de CM1-CM2 de l’Ecole Jacquard. Ces élèves participent au concours national la Flamme de l’Egalité sur l’histoire et la mémoire de l’esclavage. Les élèves de 4e inscrits en CHAD (Classe Horaires Aménagés Danse) ont assisté également à la rencontre car ils préparent une chorégraphie sur le thème de la mémoire de l’esclavage.

Les échanges entre ce « descendant d’esclave » comme il le rappelle lui-même et les élèves ont été riches et ont porté aussi bien sur l’histoire de l’esclavage (« est-ce que votre ancêtre a connu Olaudah Equiano ? (esclave affranchi du XVIIIe siècle qui a écrit ses mémoires) », « Y a-t-il eu des révoltes d’esclaves ? ») que sur son engagement (« A quel âge vous êtes-vous intéressé à l’histoire de l’esclavage ? », « « pensez-vous que la France serait la même sans son passé esclavagiste ? ») et également sur son œuvre, la sculpture monumentale, Mémoires, sur le port de Brest, dont il a apporté la maquette car il en est à l’origine (« pourquoi est-elle à Brest ? », « pourquoi deux masques ? », « avez-vous eu des critiques à cause de votre œuvre ? »).

Photo 4 intervention Max Relouzat
Photo 3 intervention Max Relouzat
Photo 5 intervention Max Relouzat

L’étape suivante pour les élèves de CM1 est de réaliser des masques en s’inspirant de cette sculpture monumentale et des échanges avec Max Relouzat. Les élèves de 4e vont quant à eux se plonger dans les archives brestoises liées à l’esclavage, particulièrement l’histoire de Jean Mor, esclave exécuté à Brest au XVIIIe siècle et dont une plaque de rue à Brest porte le nom. Ils se rendront aux archives le 22 février pour effectuer ce « travail de mémoire » selon les mots de Max Relouzat qui a encouragé les élèves à transmettre cette mémoire pour construire « notre histoire à tous » mais aussi, qui les a encouragés à aller au bout de leurs rêves et de leurs projets

Photo 1 intervention Max Relouzat 26 janvier
Photo 2 intrevention Max Relouzat