J+4 en direct de Ouessant !

Des nouvelles de ce quatrième jour ensoleillé sur l’île aux cinq phares !

Après un réveil dans le calme nous avons fait route à pied ou à vélo vers le port de Lampaul afin de débarrasser l’ancien lavoir de galets, mauvaises herbes et autres algues très très très nauséabondes… Un beau travail d’équipe dont le résultat vaut le coup !

Ayant été efficaces et débordants d’énergie, nous avons pu enchaîner sur un débroussaillage du muret voisin : encore une fois un succès largement remarqué par les passants qui ont félicité les élèves pour leur travail, leur politesse et leur volonté !

Après avoir partagé un pique-nique entourés de goélands sur le port de Lampaul, nous avons repris nos jambes ou nos roues de vélos pour traverser l’île dans sa longueur et rejoindre le phare du Stiff où Fanch, animateur nature, nous attendait pour une activité ornithologie.

Notre curiosité a été satisfaite encore plus que nous pouvions l’espérer : fous de bassan, goélands marins ou argentés, fauvettes, casses, fulmars… grâce à la longue vue de Fanch nous avons pu les observer.

Environ 400 espèces d’oiseaux différentes ont déjà été vues au moins une fois sur l’île depuis une centaine d’années que les ornithologues les étudient ici. Beaucoup de ces oiseaux ne sont qu’en transit pendant leur migration saisonnière. L’île dispose surtout d’une végétation basse, sans arbres forestiers ou espaces boisés, beaucoup d’oiseaux ne peuvent donc pas y nicher. Par contre, d’autres y trouvent tout ce dont ils on besoin et les derniers spécimens de certaines espèces sont abrités sur la côte ou à l’intérieur de l’île. Le fulmar est un exemple de ces espèces rares pour lesquelles l’île d’Ouessant est un lieu de vie. C’est un oiseau pélagique (qui n’a pas besoin de la terre pour vivre et qui passe beaucoup de temps au large) dont l’envergure est proche de celle du goéland marin. Ses ailes permettent de le différencier facilement de son cousin marin puisqu’elles sont droites (afin de planer, porté par le vent au large) alors que le goéland a des ailes arquées afin de bien se diriger auprès des côtes. Le macareux moine est aussi présent sur une petite île jouxtant Ouessant.

Pendant notre promenade côtière à la recherche de nos amis plumés, nous avons aussi rencontré des larves de cicadèle (aussi appelées baves de coucou), une chrysalide, un sphinx, un lézard, de la camomille et du thym… Le tout au milieu d’une végétation basse composée en grande partie de bruyère et d’ajoncs : la lande.

Enfin, nous avons gravi les nombreuses marches du phare du Stiff pour admirer une vue superbe de l’île ! Les salles des différents niveaux du phare nous ont raconté son histoire au travers des siècles.

Pour clôturer cette journée en beauté, et la météo nous ayant enfin permis de le faire, nous avons remis nos souliers pour une balade nocturne : coucher de soleil sur l’horizon iodé et observation de l’allumage des phares… De beaux souvenirs !

Demain matin, ce sera déjà l’heure de retour des vélos, des achats de souvenirs avant de visiter le musée des Phares et Balises au phare du Créach. Un passage à la SNSM puis à la mairie précédera notre retour à l’embarcadère du Stiff pour retrouver le continent et un quotidien bien différent de celui qui aura rythmé ces derniers jours…